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LA MAISON DE BUFFALO BILL
Lorsque le colonel W. F. Cody, Buffalo Bill, peut s'absenter de sa grande exhibition du Wild West et oublier momentanement ses nombreuses affaires dont la plus importante est l'exploitation d'un immense territoire du grand ouest d'Amerique, il se rend aussi rapidement que possible dans les forets vierges du nord ou le gros gibier abonde.
C'est ainsi que l'hiver dernier, au moment ou la tournee anglaise du Wild West fut interrompue, pour se preparer a de nouveaux succes pour la saison francaise et que le colonel Cody n'etant preoccupe ni par ses affaires de mines de charbon ou d'or, ni par les travaux de canalisation et d'irrigation, ni par le defrichement ou les platations forestieres, ni par l'elevage du betail et des chevaux, ni par les confins de "Yellowstone Park" a environ cinquante milles au sud de la florissante et prospere cite de Cody fondee et developpee par la puissante et commerciale initiative, ainsi que par l'energir sans borne de Buffalo Bill lui-meme.
Le "Great Divide" doit son nom a ses eux qui buillonment separees les unes des autres, et tombent en torrents des differents cotes de la montagnepour s'en aller au loin alimenter plus de rivieres et baigner plus de plages que cela n'existe sur aucun des points du globe.
A queleques metres de sa source, en effect son, cours devie a l'est et va augmenter les eaux du Missouri,la creation de cites nouvelles, d'hotels, de sanatoriums, ni par les ecoles militaires ou toute autre chose ayant trait a la ville de Cody Wyoning, le colonel Cody chassait au coeur de la region de Yellowstone. Chaque hiver pendant de nombreuses annees il en fit de meme. Ci-contre les photographics de scenes de ces expeditions de chasse prises sur le vif.
La splendide photographic centrale fut prise en decembre 1903 en haut du "Great Divide", sur du Mississipi, du golfe du Mexique, de l'Atlantique et a travers le Gulf-Stream va baigner les rivages du Danemark, de Norvege, d'Angleterre, de Suede et de Russie; a l'ouest, elle se joint au fleuve Colombia et a travers le Pacifique gagne les rivages de l'Inde. Au sudpar le Colorado elle traverse le golfe de Californie, les rivages de l'Amerique du Sud et le pole antarctique. Au nord, a travers les canaux du district de "Red River", elle rejoint la baie d'Hudson et forme les icebergs du pole nord.
CHIEF INDIENS: "QUEUE DE FER" ET "RENARD NOIR", LES HOTES DU COLONEL CODY (BUFFALO BILL)
CHASSE AU GROS GIBIER DU "GREAT DIVIDE" - COLONEL CODY DANS UN DE SES PLAISIRS FAVORIS
COLONEL CODY AU PIED DU "PAHAKSA BUTT.
DEFENSES DE CERFS TUES PAR LE COLONEL CODY
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SE CABRANT
SAUT DE MOUTON DU POULAIN SAUVAGE
Pendant sa rude existence, le cowboy toujours actif et toujours pret aux alertes de la plaine, a pour meilleur ami, son cheval, "le bronco".
Chaque cowboy doit toujours avoir huit a dix chevaux bien exerces et prets en toute occasion.
Car une telle existence rend les accidents frequents et cree rapidement des vides, le cowboy doit done constamment domter de nouveaux chevaux pour remplacer ceux qu,il perd.
Le fait de dompter un bronco (poulain sauvage) est habituellement l'affaire de queleques minutes, mais le dresser pour en faire un parfait cheval de troupeau demande du temps et de la patience.
Il arrive quelquefois qu'un bronco a ete a differentes reprises attrape au lasso et monte juste assez pour etre tenu en main, sans avoir pour cela ete suffisamment dresse, c'est-a-dire amene a reconnaitre que l'homme est son maitre et cependant pour une raison ou pour une autre, reconnu bon pour le service.
Il y a aussi, dans presque chaque troupeau de broncos, quelques chevaux qui meritent d'etre classes comme "outlaws", c'est-a-dire tellement rebelles que l'on n'a jamais pu parvenir a les dompter.
Ces animaux luttent avec une fureur folle et souvent avec ;'idee precise de teur l'homme qui essaye de les monter ou bien eherchent a se tuer eux-memes plutot que de se laisser dresser.
Plus ils sont sauvages, plus ils sont amusants pour les cowboys. Aussi, au lieu de les tuer afin de tirer de leur peau le meilleur parti possible, ils les gardent pour s'amuser et s'exercer aux grandes difficultes du sport. Leur plus grande joie, mais cela arrive rarement, est de decider un "tenderfoot", un novice a monter ces chevaux sauvages.
Leur jeu favori consiste a faire des paris pour harnacher, seller et se maintenir a cheval sur ces betes indomptees et indomptables, c'est a ces jeux, a ces exercices violents et passionnants que les spectateurs assistent aux arenes du Wild West.
LES ROUGH RIDERS DE ROOSEVELT.
Uniques, superbes et possedant un elan qui leur est special, les Rough Riders de Roosevelt appartiennent reellement au xx siecle. Recrutes dans toutes les classes americaines, ces "Rough Riders" joignent a la surete d'un cavalier exerce, l'elan irresistible des conducteurs de troupeaux des plaines occidentales; tres militairement disciplines, ils agissent avec ensemble pendant l'action; tout prets a avancer en ligne de bataille au commandement. Les hommes qui servirent si valeureusement sous Leonard Wood et Th. Roosevelt, temoignerent d'une valeur personnelle, telle que les Ironsides (Cotes de fer) de Cromwell, les cavaliers du roi Charles ou les chevaliers du grand Gustave de Suede peuvent suels leur etre compares.
Cowboys et explorateurs, laureats des universites, heros de foot-ball, a l'assaut des talus de San-Juan Hill montrerent ce que les Americains peuvent lorsqulls sont conduits par des chefs sans peur.
Les Rough Riders qui figurent dans les representations du Wild West ont ete recrutes dans les rangs du regiment celebre du president Roosevelt. Tous prirent part aux combats de Sibouey a Santiango. Il est done impossible de grouper de plus beaux cavaliers que ces heros de la guerre hispano-americaine.
LES BEDOUINS DU DESERT.
Aux representations du Wild West de Buffalo Bill, non seulement on y voit des Bedouins Riffans arabes qui executent de brillants exercices sur leurs magnifiques chevaux, mais aussi des athletes gymnasiarques d'une adresse stupefinante qu'on ne peut voir nulle part ailleur's, sauf dans leur pays d'origine.
Les enfants de l'Quest qui n'ont pas eu l'occasion de visiter l'Orient, n'ont pas souvent le privilege de voir ces gens etranges executer leur "powder plays" ainsi que les exercices prodigieux qui sont so populaires parmi eux.
Ceux qui viennent assister aux representations du Wild West de Buffalo Bill, ont le plaisir d'y voir de splendides specimens d'acrobates arabes. Ils font tourbillonner leurs longs mousquets dans l'air, avec une telle vitesse qu'ils donnent l'impression des mille reflets d'une roue tournant a toute vitesse. Ils forment en s'assemblant de hautes pyramides, grimpant les uns sur les autres avec une agilite de chats, la force et la souplesse de tigres. Puis ce sont d'excentriques rotations dans l'air, et mille autres exercices a travers l'arene qui donnent le vertige a ceux qui les suivent des yeux
LES TRAINS DU WILD WEST.
Pour transporter le material de l'Exposition du Wild West dans ses tournees en province, il faut quatre trains speciaux. Les voitures qui composent ce train out toutes soixante pieds de long; elles sont munies d'attaches americaines patentees et sont construites dans le but special de se charger et de se decharger rapidement; autrement il serait impossible que le Wild West donnat ses deux representations par jour et voyageat comme il le fait. Aussitot que la representation du soir est finie, tout le materiel, tout le personnel, tous les chevaux, en un mot tout ce qui fait partie de cette vaste entreprise est charge sur les trains et dirige vers la ville suivante. De spacieux sleeping-cars atteles a ces trains contiennent en nombre suffisant des lits pour les executants et employes de la Compagnie, de telle sorte que chacun peut se reposer apres la soiree de travail, et arriver sans fatigue pour recommencer le lendemain et se faire applaudir par les foules nombreuses accourues pour les voir.
LES CAVALIERS DU CAUCASE.
Ces hardis et experts cavaliers, quoique vetus de l'uniforme et regulierement enregumentes parmi les Cosaques du Caucase, montent avec une hardiesse sauvage et puissante, une individualite qu'on ne rencontre dans aucun autre corps de cavalerie. Leurs principaux exercices sont les suivants: Au grand galop de son cheval, le Cosaque se baisse et ramasse un mouchoir pose sur le sol, il semble flotter dans l'air tout en se tenant ferme en selle, se tient en equilibre, tantot sur les equales, tantot sur la tete, saute en bas de sa monture, et apres avoir parcouru une petite distance ressaute en salle et enfin, retroussant ses etriers, se dresse debout sur la selle en les maintenant du pied, le tout pendant que son cheval court ventre a terre.
L'escadron de Cosaques que le colonel Cody a avec lui cetter annee est compose de vrais Cosaques du Caucase, de cette race qui, pendent deux siecles a resiste a l'agression des Russes et a bien souvent battu les armees du Tzar. Leur rebellion fut finalement etouffee lorsque fut fait prisonnier en 1859 le patriote prince Schamyl. leur grand chef.
Ils forment aujourd'hui la meilleure cavalerie legere de l'Empire russe; cette superiorite est due d'abord aux excellents chevaux que ces peuplades elevent dans les steppes qu'elles habitent, ensuiet aux habitudes d'une vie dure et nomade qu'elles contractent des l'enfance. Ces hordes qui ne connaissaient encore que de nom la civilisation europeenne, forment une armee particuliere, armee de Cosaques, divisee en dix bandes.
En plus de leurs remarquables exercices equestres, ils donnent une interessante representation de danses etranges, passe-temps des soldats du Caucase pendant leurs heures d'ennui.
Les Cosaques elisent encore leurs chefs subalternes, mais l'Hetman ou Ataman est nomme par l'Empereur, et l'heritier presomptif de la couronne de Russie est toujours l'Hetman general des Cosaques.
SE CABRANT
LE CHEVAL TRIOMPHE
DIFFERENTES SCENES DE BUFFALO BILL'S WILD WEST.
TENTE INDIENNE.
UNE VOITURE HISTORIQUE - LE VIEUX DEADWOOD COACH.
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LE LASSO Le lasso est une production du nouveau monde, le lancer est un art qu'il faut connaitre pour capturer les bestiaux et les chevaux. Il est originaire du Mexique et les Mexicans excellent encore dans l'art de s'en servir. Les cowboys americains cependant, surpassent les inventeurs du lasso dans leur facon d'attraper et de dompter les chevaux et les bestiaux sauvages. On dit que le plus vicieux des broncos indomptes comprend vite combien il est inutile de lutter contre le lasso; les jeunes boeufs les plus sauvages deviennent immediatement doux, lorsqu'ils le sentent tomber autour de leur cou et envelopper leurs jambes. Ils n'ont aucun moyen d'echapper a sa prise, et se debattre n'amene que do aleur et torture; lors qu'il s'y soumettent docilement, cela devient un instrument aussi inoffensif qu'un licou ordinaire d'ecurie. De mervelleuses representations de cet exercise du ,,Roping'' tel qu'on le designe dans les plaines, sont donnees au Wild West de Buffalo Bill; les Mexicains et les cowboys rivalisent dans l'art de s'en servir. Il signor Vincent Oreprezo, qui est su Wild West le matre du lasso, fait preuve de la plus grande adresse. La facilite avec laquelle les cowboys attrapent un cheval ou un jeune boeuf en liberte en enlncant d'abord l'une de leurs jambes ou les quatre a la fois, suvant que le spectateur le demande, de passe absolument tout ce qu'on peut imaginer. Un grand nombre de personnes, en Augleplus vif interet. A Cette epoque, les Indiens, les eclaircurs et les cowboys constituaient a eux seuls tout le spectacle. Mais depuis cette exhibition a ete augmentee et completee par des escadrons de cavalerie provenant de presque toutes les nations, tels que chasseurs a cheval, francais, lanciers anglais, rough riders de Roosevelt, cosaques, arabes, japonais, gauchos, mexicains, cubains, amazones de l'ouest, el aussi par de l'infanterie, de la cavalerie, de l'artillerie des Etats, Unis, qui, tous terre, ou l'usage du lasso est relativement inconnu, ue se rendent pas compte de la valeur d'un tel instrument dans la main du chasseur de la plaine. Beaucoup d'entre elles se font a la legere, l'idee que le lancement du lasso, tel qu'il leur est demontre dans les seances du Wild West, est simplement un tour d'adressee prepare pour une representation publique. Il n'est pas possible de commettre une plus grande erreur; le lasso est la meilleure arme du chasseur de la plaine, arme plus utile meme que le fusil. Une belle demonstration de son emploi pratique fut donnee en mars 1903, chez M. Panmure Gordon a Londwater House (Rickmansworth) par deux cowboys de bendus; mais, ni l'acheteur, ni le vendeur ne pouvaient les attraper. Apres plusieurs essais infractuex, M. Panmure Gordon envoya demander au colonel Cody la permission que deux de ses cowboys vinssent en faire la capture. Quinze cerfs furent attrapes au lasso en trois heures.
COL. CODY A L'EXPOSITION DE 1889 Choses dont il faut se souvenir L'exhibition du ,,Wild West'' dirigee par le colonel Cody lui-meme etail le clou de l'Exposition de 1889 a Paris. Tout le monde se souvient encore du grand succes qu'elle obtint, alors, non seulement aupres du public en general, mais egalement dans l'entourage officiel du president Carnot; mais aussi dans le monde savant, litteraire et artistique. Rosa Bonheur fit un merveilleux portrait a cheval, du colonel Cody, et les membres de la Societe savante d'Ethnologic presidee par le prince Roland Bonaparte, suivirent ses representations avee le separement et reunis, composeront un marvilleux programme d'attractions inedites. Depuis sa viste a Paris en 1889, le colonel Cody reprit du service pendant plusieurs annees dans l'armee des Etat-Unis et fut charge de negocier un traite de paix definitif avee les derniers combattants Indiens. Depuis la conclusion de la paix, il a parcouri plus de 200,000 miles autant en Europaquen Amerique, en tournee avec son exhibition, sans pour cela etre revenu a Paris depuis 16 ans.
ILS NE REVIENDRONT PLUS Lorspue le general Shermann vit pour la premiere fois les Wild West de Buffalo Bill, lev ieux guerrier grognard se tourna vers son estafette de confiance avee des pleurs dans les yeux et dit: ,,Billy, pour mes enfants et mes petitis enfant qui jamais ne veront ces choses que nous avons vues, je vousremercie''. En parlant du Wild West de Buffalo Bill a ses jeunes lecteurs, Harper's Young People, dit: ,,Dans quelques annees, probablement, avant qun les lecteurs du Young People ne soient devenus vieux, tout ceci ne sera plus qu'un souvenir, le combattant des frontieres n'existera plus, le cowboy ne sera plus necessaire, l'armee ne le sera pas beaucoup plus et le pauvre indien aura ete ou depossede par ses voisins blancs ou dissemine pa les maladies et la civilisation. Voici done quelques-une des excellentes raisons pour lesquelles les enfanstne doivent pas manquer d'assister a la remarquablee educative, instructive, historique, etnologique et captivante representation du Colonel Cody. Cette occasion est a votre portee, a vous d'en profiter.
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THE ROUGH RIDERS Image Top Right FILLES DU WILD WEST SUR LEURS FOUGUEUX COURSIERS.
SYNTHETISE LA NATURE
S'il est vrai que "les memes sentiments creent une mutuelle sympathie", on s'explique facilement le grand succes de ce spectacle par l'impression que ressent le public devant les scenes emouvantes representees devant lui.
Le Wild West de Buffalo Bill synthetise reellement les caracteres originaux de chaque pleuple. Chacune de ces representations est un microsme ou se trouvent personnifiees et caracterisees les categories les plus interessantes et les plus pittoresques de l'humanite.
Enfants au teint bronze du Far West cowboys et combattants hardis des frontieres, saque du Caucase impetueux et agiles, va queros mexicains, representants du guerrie, modern de toutes les parties du monde, tous se trouvent reunis dans la grande exhibition. Au milieu de cette nombreuse troupe qui evolve autour de lui, se dress fiere et hardie IMAGE SAUT DE MOUTON DU BRONCO
la personnalite du colonel W.F. Cody (Buffalo Bill). Sa vie offre aux educateurs de l'enfance un theme dans lequel la jeuness d'aujour-d'hui pourrait puiser des lecons d'heroisme, de bravoure et de courage, de generosite dans la victoire et de fermete dans le devoir. Les exemples pue la jeunesse peut tirer d'une carriere comme celle du colonel Cody sont bien faits pour la stimuler a braver les grandes difficultes de la vie, et a former des hommes au caeur loyal et fort.
Mais le but de l'exhibition du Wild West n'est pas purement insructif. C'est un spectacle des plus captivants, plein d'interet pour tous les ages, toutes les chases, a la portee de toutes les intelligences, par sa conception merveilleuse et sa brillante execution. Il n'est pas etonnant que jamais spectacle n'ait ete accueilli par de plus enthousiastes acclamations. C'est la nature elle-mene qui fait le fond de ce poeme ecrit sous l'influence de sa plus heureuse inspiration, plein d'une beaute philanthropique et d'une richesse de pensee qui ne furent jamais atteintes jusqu'alors. La succession des tableaux splendides presentes a chaque representation par le Wild West de Buffalo Bill, tous d'un caractere different et cependant tres approprie au plan general du spectacle, forme un panorama etonnant, digne des enthousiastes manifestations qui lui sont toujours spontanement accordees.
LE CAVALIER ET SON CHEVAL
L'intrepidite avec laquelle les differents cavaliers du Wild West de Buffalo Bill montent leurs chevaux est des plus emotionnantes et donne le vertige. Qu'on ne s'y casse pas le cou et ne s'y rompe pas les os semble presque miraculeux. Les Indiens lancent leurs poneys autour de l'arene comme s'ils avaient devant eux Pespace des larges prairies et la cavalerie charge avec une telle impetuousite, que les spectateurs a leurs places se demandent, si elle ne va pas les fouler aux pieds.
Le New-York World decrrit l'apparition a cheval du colonel W.F. Cody de la facon suivante: Le dernier de tous, apparut Buffalo Bill, le meme Bill statuesque, le centaure de la troupe; les autres montaient leurs chevaux, lui ne faisait qu'un avec son cheval et souleva d'unanimes applaudissements sur tout son parcours. "Quelqu'un dit qu'il lui rappelait Henri IV sur son cheval. Seul, entre tous les Rough Riders du monde, Buffalo Bill pat sees attitudes evoquera en vois la noblesse et la beaute vivante de la statuaire grecque.
L'homme qui etait capable de concevoir et d'executer le plan du Wild West ne pouvait pas etre embarasse quand il s'agissait d'une idee nouvelle a lancer. Il estima qu'a cote de la facon diabolique dont les cowboys dressaient leurs broncos, il serait interessant de grouper les differentes ecoles de cavalerie du monde et c'est ainsi qu'il organisa le Congres des Rough Riders.
LES REPRESENTATIONS REGULIERES
Que le temps soit beau on mauvais le Wild West donne chque jour deux representations pendant sa saison. Quelles que soient les difficultes du deplacement, les portes de la vaste arene dans laquelle la representation a lieu, s'ouvrent toujours au public a une heure et la representation commence a deux heures; le soir, a sept heures pour commencer a huit heures. Il est probable qu'aucune autre enterprise voyageant quotidiennement de ville en ville, ne peut offrir le meme record que le Wild West de Buffalo Bill qui, pendant les vingt dernieres annees n'a pas decu le public une seule fois.
LES FEMMES DE L'OUEST
La vie ardue et libre de l'Ouest a developpe une race de femmns aussi pleines de sante, aussi fortes, aussi robustes, aussi actives, que le sont les hommes des pleinnes eux-memes.
Elles sont habituees a monter a cheval des l'enfance. Les necessites de leur existence les obligent a apprendre a monter sans selle, de sorte que la plupart d'entre elles savent se tenir a califourchon comme l'homme. Parmi les cowgirls qui paraissent aux representations de Buffalo, on voit les meilleures ecuyeres du Great West. Elles pratiquent indistinctement la facon habituelle aux femmes de s'assecoir sur la selle et celce de s'y tenir a califourchon avec des jupes fendues. Dans leur pays, la pulpart des ecuyeres preferent cette derniere methode, ainsi que la represente la photographic (page 10) de l'arrivee du Stage Coach a "l'Irma Hote;" a "Cody Wyoming", sur laquelle on voit les femmes venues a la rencontre du coach et qui toutes sont montees a califourchon.
MAGNIFIQUE FORCE VIRILE
Le trait caracteristique du Wild West repose dans ses hommes: hommes splendides et braves. On ne peut s'empecher d'admirer tous ces individuals hales et poussiereux a l'allure martiale. Quant au Wild West sa gloire est sans rivale. C'est une exhibition dans laquelle figure un groupement d'hommes d'elite, possedant plus de courage, de souplesse et d'endurance qu'a tous autres pareils.
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COL. CODY PASSANT EN REVUE SES ROUH RIDERS.
ETONNATE ET'UNIQUE
Rien ne pouvait donner une idee plus exacte de la grandeur et de l'importance du Wild West de Buffalo Bill que la scene d'overture dans laquelle le colonel Cody presente son Congres de Rough Riders du monde.
COL. CODY, BUFFALO BILL, SOUS SA TENTE.
Un tel spectacle serait impossible avee tout autre organisateur, non seulement parce que le materiel neccessaire manquerait; mais parce qu dans tout autre exhibtion un numero d'introduction se rapprochant meme approximativement d'un ensemble aussi parfait et aussi orginal, ecraserait et aneantirait la suite du spectacle.
Il interesse le spectateur au plus haut point, lu fait gouter en une rapide succesion de tableaux, les episodes de la vie la plus puissante que le nouveau monde ait jamais connus. Il le fascine, le fait vibrer d'emotion, le subjuque ace point qu'il eprouve l'e trange sensation de se crioire personnellement mele aux evenments quise deroulent devant lui. Soudain, a travers le decor, a l'extremite de l'arene, une soixantaine de guerriers, Indiens a cheval s'elencent an galop, l'un derriere l'autre, en faisant le tour de la grande enceinte et erminent en faisant front sur une seule ligne avec une immobilite parfaite. Leur chef les suit et st accueilli par des cris qui semblent etre leur alut d'honneur.
Il s'arrete a sa place avec une soudainete a se casser le cou. Vingt autres groupes et meme plus, commeecelui decrit ci-dessus, appartenant cheaun aux chefs de l'une des nombreuses divisions de la grande tribu des Sioux, arrivent de la meme maniere dans l'arene. A pres un court et rapide galop, ils se mettent a leur place, fixes, et finissent par former un grand carre.
Un sentiment exact de l'etrangete, de l'importance et de la force de cette cene envahit le spectateur, lorsque cette formation est complete l'air vibre d'une vie intense sous le mouvement des sauvages et de leurs chevaux. Ce spectacle des plus impressionnaunts vous emeut au plus haut point et tout particulierement. Le pietinement nerveaux des chevaux places en ligne, le choc rapide du sabot de ceux qui viennent se joindre aux premiers arrives, font un brouit suord semblable aux sons continus d'une basse. La diversite des costumes la surprenante bigarrure des couleurs eblouit la vue. Les jeunes dresseurs de chevaux ne sont autres que des Peaux-Rouges affubles de couleurs differentes. L'un habille d'un pagne, fait de pieces et moreaux, la tete or nee d'une plume et le corps couvert d'une couche de peinture verte, a l'air d'une immense cosse de pois. Un autre s'est peint le cote droit d'une couche de jaune de chrmoe et le gauche d'une brillante couleur pourpre; un autre, en artiste patient s'est decore avec gofit de grands points blancs sur fond bleu fonce, tandis que son voisin s'est raye comme un zebre. Tous se servent de peinture, mais un certain nombre de guerriers el de chefs se bornent a se peindre la figure avec de grandes touches de carmin sur les joues, des plaques jaunes sur le front et des raies noires un peu partout.
On sait que d'une maniere genrale, ces marques sont des signes distinctifs de tribu et de famile, trandis que d'autres indiquent la participation a differentes societes secretes, auxquelles tous les guerriers appartiennent; mais des renseignements exacts sur ce sujet sont difficeiles a obtenr, etant donnee la reserve des Peaux-Rouges.
Apres les Indiens, viennent les detachements des escadronis des Rough Riders. Les chasseurs a cheval, les lanciers angalis, les cheveau-legers, les Cosaques irreguliers, la cavlerie americaine, les Bedouins et Riffains arabes, les chicos honogrois, les vaqueros mexicains, la cavalerie japonaise, les patriotes de Cuba et les cowboys irrepressibles, souples et vigoureux des plaines de l;Ouest. Chaque groupe representant un pays entre dans l'arene au son de sa musique nationale, deployant son drapeau, aux applaudissements des spectateurs. En verite, le public fait a chaque groupe une longue et bruyante ovation, qui devient du delire lorsque le dernier de tous le colonel Cody apparalt et presente son conres de Rough Riders. Il donne alors un signal, et ces centaines de cavaliers se mettent en mouvement a une allure vive, evoluant en cercle, galopant en langues lignes, forment des boucles, s'enlacent, se delacent, vont deux a deux, pius se dedoublent; par moments ils semblent entremeles d'une maniere inextricable et l'instant d'apres se retrovent en bon ordre et continuent de nouvelles combiaisons aussi savantes.
Les teintes eclatantes des Indiens, leurs convertures aux couleurs vives, les plumes flottant sur leurs tetes, les uniformes et les armes etincelantes des soldats, les les unifromes et les armes etincelantes des soldats, les burnous blancs des Arabes et par-dessus tout les drapeaux divers ondulant dans l'air font un jeu de couleurs si kaleidoscopique, si mobile, si mele, si confus et si plein de contraste qu'il eblouit et charme la vue.
Ajoutetz a cela le bruit semblable a un roulement de tonnerre que produisent les peids des chevaux continuellement en mouvement, le bruissement des accoutrements, le cliquetes des armes, le va-et-vient de tous les corps humains manoeuvrant avec energie et vivacite et vous aurez une idee exacte de ce spectacle grandiose, qui, du commencement jusqu'a la fin est palpitant e'emotion et se termine en veritable apotheose.
L'INDIEN TEL QU'IL EST
Les occasions de voir et d'etudier l'Indien tel qu'il est, ont ete jusqu'a present tres rares pour la generation presente. Son existence, excepte pour ceux qui ont vecu sur les frontieres, est inconnue et n'a jamais ete ecrite de facon exacte et veridique. Sa vie, ese habitudes, ses moeurs, ses plaisirs, les soins qu'il prend de son cheval seraient encore ignores de tous, si le colonel Cody n'avait concu et execute sa grande exhibition du Wild West, la plus reellement ethnologique et historique du monde.
Cette glorieuse page d'histoire si birllamment representee par Buffalo Bill Wild West disparaitra bientot. Sans le colonel Cdoy elle ne serait deja plus qu'un souvenir; er dans quelques annes on en parlera seulement comme d'un fait historique, telle l'invasion des Gaules are Jules Cesar.
